Des cépages adaptés pour un terroir particulier
Parce que le climat breton est capricieux (mais ô combien charmant), ce sont des cépages résistants et peu exigeants qui se retrouvent majoritairement plantés. Voici un aperçu des cépages bretons et de leurs rendements habituels, même si ceux-ci peuvent grandement varier d’une parcelle à l’autre.
Le pinot noir
Eh oui, ce cépage bourguignon s’aventure aussi en terres bretonnes. Adapté au climat frais, il trouve ici une expression plus vive, souvent marquée par des notes de fruits rouges acidulés. Le rendement pour le pinot noir en Bretagne tourne autour de 20 à 40 hL/ha, en partie en raison du vent et des maladies de la vigne parfois compliquées à gérer dans un environnement humide.
Le chardonnay
Les amateurs de blancs élégants seront ravis d’apprendre que le chardonnay se plait également en Bretagne, notamment dans les zones les plus méridionales et les parcelles bien exposées. Il produit ici des vins frais, tendus, parfaits pour accompagner les huîtres de Cancale. Les rendements oscillent entre 20 et 50 hL/ha, mais atteignent rarement des pics plus élevés comme en Champagne.
Des cépages hybrides et résistants
La Bretagne ne se limite pas aux stars comme le chardonnay et le pinot noir. Les pionniers locaux comme le Domaine de Rhuys ou les Vignobles de Brocéliande mettent aussi à l’honneur des variétés hybrides, connues pour leur solidité face aux aléas climatiques et aux maladies. Parmi eux : le souvignier gris et le cabernet cortis. Leurs rendements sont souvent un peu plus élevés, entre 30 et 60 hL/ha, car ces cépages demandent moins de traitements et s’adaptent bien à la Bretagne.
Le vinifera, mais breton cette fois !
Certains vignerons audacieux utilisent aussi des sélections massales pour adapter encore davantage les pieds de vigne au terroir breton. Ces vignes, bien qu’encore en phase expérimentale, donnent des rendements modestes – rarement plus de 20 à 30 hL/ha – car elles sont souvent implantées sur des sols pauvres ou au climat rigoureux.